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L’airbag moto met du temps à se démocratiser mais les choses bougent ces dernières années. Pour mieux comprendre cet élément souvent méconnu dans la protection du motard, suivez le guide !

Lors d’une chute, un airbag disposé sur le corps du pilote permet non seulement d’absorber la force d’impact sur le haut du corps, mais également de la répartir sur une surface plus grande et plus homogène afin de réduire les contraintes sur les zones les plus exposées, notamment les clavicules, le torse/la poitrine et le dos. L’airbag moto, s’il représente l’une des plus grandes avancées dans la protection du motard ces dernières années, a eu du mal à percer sur le marché en raison notamment des coûts de développement et tarifs élevés, ainsi que d’un manque d’information et de sensibilisation du public. Pourtant, les choses ont bien avancé depuis trois ans et on fait le point sur la situation.

 

Technologies d’airbags

 

Tout d’abord, quelles sont les technologies existantes ? Le tout premier airbag moto pour la route a été créé en 1998 par la marque japonaise Hit-Air, il y a déjà 22 ans ! Par la suite, l’airbag est arrivé sur le marché français il y a 15 ans et trois générations d’airbags se sont succédées, avec trois technologies différentes.

Airbags à câble, aussi appelés airbags filaires ou airbags mécaniques : il s’agit de la 1ère génération, arrivée à partir de 2005. Un câble attaché à l’airbag se relie à la moto, et au-delà d’une certaine tension (entre 15 et 30 kg selon les tailles et modèles) le câble se détache et actionne le percuteur qui libère alors la cartouche de gaz et gonfle l’airbag.

Airbags radiocommandés : ils correspondent à la 2ème génération, qui a émergé à partir de 2012. Ce sont des airbags sans fil mais équipés d’un système récepteur qui communique avec la moto via ondes. Pour cela, un boîtier de contrôle et de communication ainsi que des capteurs doivent être installés sur la moto : un capteur de choc et un capteur de chute. Peu d’équipementiers se sont lancés dans cette voie plutôt contraignante et le marché des airbags radiocommandés ne s’est pas vraiment développé.

Airbags autonomes, aussi appelés airbags électroniques : ils représentent la 3ème génération, qui s’est développée à partir de 2015. Ils fonctionnent sans fil reliant l’airbag à la moto et sans capteurs additionnels sur la moto. Dans ce cas, l’airbag embarque un système électronique avec des capteurs (accéléromètre et gyromètre) pour détecter les mouvements, un processeur qui analyse les données et, si besoin en cas de détection de chute, actionne le percuteur pour libérer le gaz de la cartouche et gonfler le gilet.

 

Nouveau souffle : place aux airbags autonomes !

 

De nos jours, le marché se divise entre les airbags à câble d’un côté et les airbags autonomes de l’autre mais tout laisse à croire que les airbages autonomes vont prendre le dessus.

Pour les airbags à câble, les prix de vente vont environ de 400 à 850 €. Ces airbags se présentent sous forme de gilets et se portent par-dessus n’importe quel blouson de moto, comme une surveste sans manches, à l’instar des gilets Helite Turtle et Airnest, mais aussi Allshot Bumper et Shield ou encore Spidi Full DPS Vest. Les airbags à câble existent aussi intégrés à l’intérieur de blousons spécifiques, comme la veste en textile Helite Touring ou le blouson en cuir Helite Roadster.

 

Deux philosophies chez le fabricant d’airbags à câble Helite, avec les gilets airbags, comme le Turtle 2, ou les airbags directement intégrés à l’intérieur de vêtements, comme dans la veste Touring :



 

A leur arrivée sur le marché en 2015, les airbags autonomes ont révélé la supériorité de leur système sur les modèles à câble : avec leurs capteurs et leurs processeurs, ils sont plus précis et plus réactifs pour la détection des chutes, et également plus rapides dans le déploiement de l’airbag. En moyenne, les airbags à câble ont un temps de gonflage d’environ 100 millisecondes : sur les airbags autonomes, ce temps est divisé environ par deux.

Le problème, c’est que ces airbags autonomes coûtaient cher à leur arrivée il y a cinq ans et ils n’étaient pas compétitifs par rapport aux modèles à câble : il fallait compter entre 1500 et 1800 € chez Dainese pour une veste intégrant l’airbag D-Air et entre 1550 € et 2200 € au total chez Alpinestars pour le gilet airbag Tech-Air et un blouson compatible afin de l’intégrer dedans.

Depuis, les choses se sont accélérées, plus précisément ces trois dernières années : les airbags autonomes ont continué d’évoluer, sont devenus plus pratiques et les prix ont beaucoup baissé. En 2018, l’airbag est devenu obligatoire pour les pilotes en Championnat du Monde des Grand Prix (MotoGP) : voilà un symbole fort en compétition. Quid du marché ? La même année, deux acteurs français ont jeté un pavé dans la mare : la société de technologie In&Motion et l’équipementier Ixon ont présenté le Ixon IX-Airbag U03, le premier airbag autonome pouvant se porter sous n’importe quel blouson. Comptez 399 € pour le gilet Ixon et à cela, rajoutez 399 € pour l’acquisition du système électronique In&Motion ou bien 12 € par mois/120 € par an pour la location de ce boitier électronique représentant le « cerveau » de l’airbag. Les équipementiers italiens Dainese et Alpinestars, acteurs phares du développement de l’airbag, ont répondu les deux années suivantes avec leurs propres modèles d’airbags autonomes pouvant se porter sous n’importe quel vêtement : Dainese a sorti le Smart Jacket en 2019 et Alpinestars a révélé le Tech-Air 5 en 2020, tous deux affichés à 599,95 €. Les airbags autonomes sont donc désormais affichés à des tarifs similaires aux airbags à câble !

 

Voici les modèles Ixon IX-Airbag U03 et Dainese Smart Jacket : 

 

➡ Comment se compose l’offre des airbags autonomes ? Dans le détail, il existe aujourd’hui 3 types différents d’airbags autonomes :

Airbags autonomes intégrés : ils sont directement intégrés dans un vêtement. C’est le cas chez l’équipementier italien Dainese avec l’airbag D-Air, intégré dans des blousons en cuir, vestes touring en textile et combinaison en cuir. Même système chez la marque anglaise RST, qui intègre l’airbag In&Motion dans des blousons en cuir ou en textile, des vestes touring en textile et une combinaison en cuir.

Airbags autonomes dépendants : ce sont des gilets airbags qui s’achètent seuls mais que l’on doit raccorder à l’intérieur de blousons, vestes ou combinaisons compatibles dans les gammes des équipementiers qui commercialisent ces gilets. Pour la marque italienne Alpinestars, c’est le cas des airbags Tech-Air Race pour le circuit et Tech-Air Street pour une utilisation routière, qui s’insèrent dans les vêtements Alpinestars compatibles. Même chose pour la marque française Furygan, avec le Fury Airbag System qui se zippe à l’intérieur des vêtements Furygan compatibles (mais qui peut se transformer en airbag indépendant avec l’accessoire Furygan Chest Connector, reliant les deux extrémités de l’airbag au niveau du torse). Enfin, l’équipementier allemand Held propose un concept similaire, avec le gilet airbag eVest Clip-in qui se clippe à l’intérieur des vêtements Held compatibles.

Airbags autonomes indépendants : ce sont des gilets qui s’achètent seuls et que l’on ne doit pas raccorder à l’intérieur des vêtements. Ils se portent tels quels sous n’importe quel blouson, veste ou combinaison, comme une sous-veste. Ce sont donc les airbags les plus pratiques et les plus polyvalents, choix de préférence pour les motards qui souhaitent porter leur airbag avec plusieurs équipements. Cette catégorie est représentée par les modèles Ixon IX-Airbag U03, Klim AI-1 Airbag Vest, Dainese Smart Jacket et Alpinestars Tech-Air 5. Dans cette famille, le modèle Hi-Airbag Connect se démarque en étant le seul gilet airbag qui se porte non pas sous le blouson mais par-dessus le blouson, comme une surveste.

 

Focus sur l’Alpinestars Tech-Air 5, le dernier sur le marché !

 

On vous présente plus en détail le dernier airbag sorti sur le marché, apparu au début de l’été 2020 : le Tech-Air 5. Il est le premier airbag autonome indépendant de chez Alpinestars, pouvant donc se glisser sous n’importe quel blouson, veste ou combinaison moto, de marque Alpinestars ou autre, peu importe à condition qu’il y ait 4 cm de marge en plus de la circonférence de torse/poitrine du pilote, comme précisé par la marque.

 

Voici le Tech-Air 5 sous toutes ses coutures, vu de l’extérieur et de l’intérieur :

 

     

     

   

 

S’il est apparu très récemment, le Tech-Air 5 est en réalité le fruit d’un long travail de recherche et développement puisque la marque italienne travaille sur l’airbag moto depuis près de 20 ans. Chez Alpinestars, le projet de développement a démarré en 2001, puis la marque a commencé à enregistrer les données des capteurs accéléromètres placés sur les pilotes en compétition sans les équiper d’airbag en 2003, avant d’équiper ses pilotes d’airbags à partir de 2009. Aujourd’hui, que ce soit pour les airbags ou les autres équipements de protections (combinaisons, gants et bottes), Alpinestars est la marque la plus représentée en MotoGP : parmi les 22 pilotes en piste dans la catégorie au sommet du sport moto, Alpinestars en équipe 10, soit près de la moitié. Quatre autres marques (Dainese, Ixon, Bering et Rev’it) « se partagent » les autres pilotes.

Le Tech-Air est certainement l’un des airbags les plus perfectionnés du marché : afin de détecter au mieux les accidents, son système électronique intègre 6 capteurs (3 accéléromètres et 3 gyromètres) et un algorithme de chute. En cas de chute, l’airbag possède un temps d’activation compris entre 20 et 40 millièmes de secondes selon la taille de l’airbag et le volume du sac, ce qui en fait probablement le modèle le plus rapide du marché ! Parmi les autres airbags autonomes indépendants, les gilets équipés du système In&Motion sont opérationnels au bout de 55 millièmes de secondes, Dainese ne communique pas les chiffres du Smart Jacket et le modèle Hi-Airbag Connect affiche un temps de mise à disposition de 104 millièmes de secondes. En termes de sécurité, le Tech-Air 5 se démarque également par un autre point, non négligeable : il est le seul airbag du marché à protéger aussi les épaules.

La batterie du Tech-Air 5 possède une belle autonomie de 30 heures, plus élevée que chez la concurrence (26 heures pour le Dainese Smart Jacket et 20 heures pour les modèles équipés du système In&Motion). Elle se recharge avec un chargeur magnétique micro-USB. Enfin, l’airbag se connecte à l’application mobile Tech-Air App : depuis votre téléphone, vous pouvez vérifier le niveau de charge restant dans la batterie, le statut du système et même effectuer les mises à jour de l’airbag lorsque Alpinestars développe des nouvelles versions de son algorithme de chute.

 

ℹ️ La Maison de la Moto est l’un des seuls magasins des Alpes-Maritimes à distribuer l’Alpinestars Tech-Air 5, alors n’hésitez pas à venir échanger avec nous au magasin si vous avez d’autres questions !

L’airbag Alpinestars Tech-Air 5 dans notre magasin

 

Tout reste à faire !

 

En conclusion, une nouvelle ère s’ouvre depuis trois ans du côté des airbags autonomes, en termes d’offre et de tarifs. Si la porte est ouverte, tout reste à faire : à travers notamment un dialogue ouvert entre les équipementiers, les assurances, les acteurs institutionnels et bien sûr les motards, on espère que l’airbag moto va continuer son développement sur le marché et s’imposer à juste titre pour ce qu’il est, c’est-à-dire l’un des meilleurs équipements de protection du motard !